Fortes de ces constats,
nous avons donc décidé de modifier l'organisation de
nos séances de manière à créer une
dynamique de travail qui soit motivante, qui permette à chaque
élève de faire des mathématiques, de rechercher
des problèmes. Pour cela il s'agit de restructurer les séances
de cours en créant des temps qui imposent un rythme de travail
qui privilégie la mise en activité des élèves,
qui permet d'optimiser les moments délicats d'une séance
et qui permet de réduire les temps consacrés à
« professer » des écrits de cours.
Gestion de cours :
Nos séances de
cours commencent par un Travail de Recherche ou d'Approfondissement
avec prise d'initiative : la mise en TRAIN. Nous mettons les élèves
en activité dès l'entrée en classe, ce qui nous
permet de gérer tranquillement les obligations de début
d'heure : feuille d'appel, vérification des devoirs sur les
cahiers d'exercices... Cette pratique permet aussi une immersion
très rapide de tous les élèves dans le cours de
mathématiques parce que les élèves savent ce
qu'ils ont à faire.
La mise en TRAIN est
une activité que l'on écrit ou projette au tableau
lorsque les élèves entrent en classe. Un temps de
recherche, d'une dizaine de minutes en général, est
laissé aux élèves. Viens ensuite un temps de
mise en commun et de bilan.
Nous avons choisi de
faire effectuer les mises en TRAIN sur des feuilles séparées
des exercices et du cours. Il est aussi possible d'utiliser un
cahier ou une partition du cahier d'exercices dédiée à
la mise en TRAIN. Nous avons cependant constaté à
l'usage qu'il est important de regrouper ces activités pour
que les bilans soient facilement accessibles et que les élèves
saisissent les liens entre les activités.
Un contrat didactique
particulier s’instaure sur cette partie du cours, dans lequel
on s’efforce de laisser le moins d’implicites possibles.
Durant la phase de
recherche, l’élève doit s’investir dans la
tâche même si elle n'est pas clairement reliée à
une notion, il sait qu'il a le droit de faire des erreurs, de
choisir sa méthode de résolution et que sa trace
écrite restera personnelle. Nous indiquons aux élèves :
- les attendus de leur production : des pistes de recherche, un raisonnement sans mise en forme particulière ou une solution rédigée. La consigne mathématique et la durée de réalisation sont communes. Les attendus varient en fonction de l'activité et/ou des élèves. Cela permet une différenciation au sein de la classe.
- les modalités de travail : strictement individuel, en communiquant... La mise en train ne se déroule pas en groupe à cause de sa durée mais sert parfois de temps d'appropriation d'une activité que l'on souhaite ensuite proposer en groupe.
Une phase de bilan
collectif suit toujours la recherche. Les élèves
participent de manière constructive au débat puisque
tous se sont investis lors de la recherche. Même s'ils ont
suivi une fausse piste, ils savent que leur réponse sera
explorée et prise en compte. Ils n'hésitent donc pas à
la présenter. Un bilan est mis au point par la classe qui
peut être différent du bilan prévu par
l'enseignant. Souvent les élèves trouvent important
d'écrire des rappels de cours. Nous précisons aux
élèves la trace écrite, commune à tous,
mais certains élèves ressentent le besoin de noter
davantage d'informations. Ces bilans sont vraiment utilisés
par les élèves en complément du cours par
exemple pour préparer les contrôles.
Après la mise en train, nous poursuivons par la correction des exercices faits à la maison. Les exercices sont présentés sur transparents par des élèves comme cela avait été expliqué dans un article de plot. Il nous reste ensuite entre 20 et 25min de cours.